Profitant de la semaine dédiée à la santé sexuelle,  la  classe de première Bac Pro PVAE*du lycée agricole de Do Néva  a finalisé son projet sur le thème de la prévention, des conduites addictives et comportements à risque en organisant les  ½ finales et finales de la troisième édition de « Questions pour un Champion », . 

Ce projet pédagogique, inspiré du célèbre jeu télévisé, a été conduit en plusieurs étapes à l’initiative de leur professeur de biologie, Mr E.Chaumet : « Dès la rentrée scolaire, nous avons rédigé  plus d’une centaine de questions sur les thèmes de l’hygiène de vie, alimentaire, corporelle, les maladies à caractère social, la sexualité, les gestes d’urgence, les addictions, en fait des sujets qui nous touchent …On s’est inspiré des questions que l’on se pose nous-même. Puis, nous avons soumis nos questions à Mme Domingue-Mena (Adjointe Prévention à la DASSPS), qui, avec son équipe a proposé des réponses claires et adaptées. Ensuite, nous avons transmis les QCM à toutes les classes de troisième des établissements de la Province Nord par le biais des éducatrices sanitaires, des infirmières scolaires ou des enseignants. Cette étape a permis de sélectionner dans chaque structure, deux élèves qui ont obtenu le meilleur score pour représenter leur école aujourd’hui ici. Nous sommes contents car nous avons eu 13 réponses c’est beaucoup mieux que les années passées. » Explique Yvonne Hnada, élève de Première PVAE.

Deux équipes en lice

La matinée commence alors par l’installation des onze équipes venues de toute la province nord, les éducatrices sanitaires vont assurer la comptabilité des points alors que l’animatrice, une autre élève de Première enchaînent les questions.   Mme Domingue apporte les réponses et complète son intervention par des explications supplémentaires si nécessaire. Si l’ensemble des candidats semblent être relativement tendus, tous se prennent au jeu avec beaucoup de concentration et de sérieux sous le regard attentif de leurs supporters respectifs. Pas de buzzer mais des pancartes avec la lettre correspondant au choix de l’élève, prise de micro pour les réponses, rapidité de la réflexion, concertation avec son équipier …autant de capacités mises à l’épreuve au-delà des savoir de biologie, capacités tout aussi importantes pour les qualités humaines de ces adolescents. A l’issue d’une première série de 60 questions, cinq équipes resteront en lice pour la finale qui se jouera l’après-midi.  

Le repas pris en commun permettra à tous, équipes éducatives et élèves, de se découvrir et d’échanger. Une prestation théâtrale écrite et interprétée par une autre classe du lycée, perpétue le fil conducteur de la journée en relatant « Les aventures d’Harry Popper et l’apprenti-fêtard …» ou l’histoire d’un « coup de fête qui vire au drame ». Un moment de détente qui laisse échapper les impressions générales de Vanina et Julie, représentant le collège public de Poya « On est vraiment contentes de participer, c’est super bien animé et cela nous permet de rencontrer d’autres élèves. Nous n’avons pas trop préparé le jeu mais justement, c’est l’occasion de faire le point sur nos connaissances. On retrouve bien des sujets qui nous préoccupent, nous les jeunes  surtout dans le domaine de la sexualité ».  

En effet,  choisir une réponse parmi plusieurs propositions semble être bien plus aisé pour ces jeunes adolescents  qui abordent de façon ludique des questions qu’ils n’auraient peut-être pas osé poser en classe. C’est d’autant plus enrichissant que tout au long du jeu, l’arbitre, P.Domingue-Ména, explique ou commente les différents sujets. La finale sous forme de « face à face » des équipes consacrera pour la deuxième année consécutive, les jeunes représentants du collège public de Poindimié pas peu fiers de recevoir le premier prix.

Un projet rondement mené par, et pour des élèves, et dont l’implication de plus en plus massive des établissements scolaires, de la DASSPS, de la DEFIJ,  témoigne de l’impact,  qui au-delà de son caractère éducatif,   a le mérite de rassembler les jeunes de l’extrême nord, de l’est de l’ouest, issus du public comme du privé.

 

Pascale Domingue-Ména,

C’est une initiative que nous soutenons et qui nous intéresse car elle nous permet de de vérifier et d’évaluer tout le travail qui est fait en amont en matière de prévention et d’éducation à la santé. La préparation à la finale tout comme l’esprit de compétition qui naît du jeu, rend les élèves plus attentifs et réceptifs au savoir. Ils apprennent en jouant, c’est plus facile car ils prennent du plaisir. La plupart des professionnels du nord qui travaillent à la prévention santé, que ce soit les éducatrices sanitaires du Nord, les infirmières scolaires, les enseignants, adhèrent et collaborent à ce jeu dont le succès grandissant dénote l’intérêt.

 

 texte publié dans les Nouvelles Calédonniennes

DASSPS : Direction des Affaires Sanitaires et Sociales et des Problèmes de Société.

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