Cette première commission de l’année 2012 était animée par Michel Malgouzou (Direction, animation de lettres). Les professeurs présents à cette commission étaient les suivants : Germaine Kaqea (Anglais | Collège Do Néva), Louise Poatiba (Anglais | Collège Eben Eza), Imelda Hnanyine (Anglais | Collège Havila), Tony Dugast (Anglais | Collège Tarémen), Sinane Ihage (Anglais | Lycée Do Kamo), Catherine Kasarherou (Anglais | Lycée Do Kamo), Freda Maloune (Espagnol | Collège Boaouva Kaleba), Xavier Windal (Espagnol | Collège Eben Eza), Malia Keletolona (Espagnol | Collège Tarémen), Luis Delvalle (Espagnol | Lycée Do Kamo). N’étaient pas représentés les établissements suivants : Collège Baganda et lycée agricole de Do Neva.

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Cette première commission d’anglais et d’espagnol de l’année 2012 a permis aux enseignants de se réunir pour la première fois depuis deux années. La dernière commission d’anglais remontait au 30 mars 2010 (voir le compte rendu de cette commission). En 2011, des problèmes budgétaires (budget APEP) avaient empêché toute tenue des commissions disciplinaires. Si les thèmes traités durant la commission concernent les professeurs d’espagnol et d’anglais, il a été décidé que la deuxième commission se déroulerait de la manière suivante : une réunion brève des enseignants d’espagnol et d’anglais pour aborder les points communs en début de commission puis un travail spécifique regroupant dans des salles différentes les enseignants de la même langue. La date de la prochaine commission a été fixée au samedi 20 octobre 2012.

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A. Etat des lieux

Après une présentation de chacun, il a été vérifié que chacun disposait bien des heures réglementaires dans son établissement respectif. Des variations étant tout de même constatées : 4 heures d’anglais en 6ème à Eben Eza contre 3 heures 30 à Do Neva, 2 h 30 d’espagnol en 3ème à Eben Eza contre 3 heures à Boaouva Kaleba. Pour rappel, voici un tableau des enseignements obligatoires au collège et en seconde (Cliquez ici pour consulter les textes de références).

ClasseLangue vivante 1 (anglais)Langue vivante 2 (espagnol)
6ème4 heures(Classe bilangue possible)
5ème3 heures (+ 1 heure IDD possible)(Classe bilangue possible)
4ème3 heures (+ 1 heure IDD possible)3 heures
3ème3 heures3 heures ou 0 heures si le module Découverte
professionnelle
est de 6 heures
Seconde5 h 30 pour LV1 et LV2 (Do Kamo : 3 heures en anglais + 1 heure en demi-groupe, 3 heures d'espagnol)

Luis Delvalle a tenu à rappeler que les résultats du baccalauréat étaient nettement meilleurs depuis quelques années au lycée Do Kamo (74 % de réussite en 2011 pour l’ensemble des filières et 82 % pour les terminales Littéraire). Pour certains élèves, l’espagnol est une matière leur permettant d’obtenir de très bons résultats, notamment à l’écrit (copies corrigées en métropole, exemple d’élève ayant obtenu 19 sur 20 en 2011). Dans le débat concernant la place de l’espagnol au sein de l’Alliance Scolaire, il est important de rappeler que l’absence de l’espagnol dans le cursus d’un lycéen venant de Do Kamo peut avoir des incidences sur l’obtention d’une place dans une classe de BTS (en effet, les langues vernaculaires ne sont pas reconnues par certains établissements). Le recours à des assistants de langue n’est effectué qu’au lycée Do Kamo. L’impact de ces assistants y a été très positif ; ils sont intervenus notamment dans le cadre de stages de langue intensif. Il serait bienvenu de relancer le recrutement d’assistants pour les collèges de brousse ; à Nouméa, si le vivier d’anglophones voulant donner quelques heures de leur temps est important, c’est moins le cas en Province Nord et Province des Îles. Une initiative -sous forme d’appel d’offres auprès des consulats par exemple- pourrait reproduire la formule de stage intensif d’anglais pour nos collèges (proposition de l’animateur de lettres).

A.1. Oral et écrit

Même si une certaine aisance à l’oral doit être considérée comme un objectif majeur de l’enseignement des langues vivantes étrangères, tous les enseignants sont d’accord pour reconnaître leurs difficultés à consacrer plus de temps à cette maîtrise de l’oral. En effet, il est difficile de faire participer tous les élèves dans le cadre de classes chargées. La solution étant de travailler en demi-groupes ; ce qui quelquefois n’est pas possible. Un nombre supplémentaire d’heures de langue vivante étrangère est possible à obtenir si les projets d’établissement mettent en avant la maîtrise des langues étrangères. Au lycée, Luis Delvalle note que l’Accompagnement personnalisé (AP) au lycée lui a permis de travailler avec des groupes de 6 élèves. Au collège, il est également possible de travailler les langues vivantes via le biais des heures d’AP. Les textes sont clairs, l’AP peut revêtir les formes suivantes (source : Eduscol)

    • pour tous les élèves d’une division, le renforcement d’apprentissages particulièrement complexes à un moment et à un niveau de formation donnés
    • des travaux en groupes à effectif réduit
    • des aides individualisées
    • ou tout autre mode de prise en charge pédagogique susceptible de répondre aux besoins spécifiques des élèves.
  • Catherine Kasarherou (lycée Do Kamo) tient à remarquer que les compétences écrites exigées en terminale (tant en lecture qu’en compréhension) orientent les cours vers un travail spécifique de l’écrit très important qui se fait au détriment notamment de l’oral.

En anglais, les tests d’entrée en seconde, la mise en place de groupes de niveaux… Ces dispositifs ont été abandonnés au sein du lycée Do Kamo. Le bilan des premières expériences étant très négatif : la difficulté d’organisation, la perte de temps constaté, l’absence de résultats significatifs étant autant de freins à la reconduction de ces dispositifs.

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B. Liaison collège-lycée

Le travail entre les collègues de collège et lycée doit être maintenu (travail sur une séquence commune 3ème-seconde lors de la prochaine commission). Cependant, il faut rappeler que seulement 20 % des élèves des collèges de l’Alliance Scolaire continuent leur scolarité au lycée Do Kamo. Les enseignants d’anglais du lycée ne contastent pas de différences flagrantes entre les élèves provenant des autres institutions d’enseignement du Territoire et ceux de l’Alliance, En espagnol, Luis Delvalle note toutefois que les élèves de l’Alliance Scolaire sont souvent les meilleurs en grammaire et à l’écrit, par contre à l’oral, la tendance est inverse : les élèves ne venant pas de l’Alliance Scolaire étant plus à l’aise dans les situations de communication orale.

D’une manière générale, les enseignants d’anglais notent des difficultés à poser des questions de la part des collégiens.

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C. Niveau A2

Un bilan sur la validation du niveau A2 dans le cadre du diplôme national du brevet (DNB) a pu être établi au cours d’un échange libre entre les différents enseignants du collège. Un premier tour de table a permis de s’apercevoir que les pratiques étaient disparates. Voici les points qui ressortent de cet échange :

Certains établissements ont lié l’obtention du niveau A2 à la moyenne générale obtenue en 3ème (cela se traduisant par un nombre non négligeable d’élèves n’ayant pas obtenu le DNB).

  • Certains établissements ont considéré que les élèves ayant choisi l’anglais obtenaient quasi-automatiquement la validation de ce niveau A2 du fait que celui représente le niveau visé par un élève en classe de 5ème (niveau intermédiaire dit également de « survie »). En CM2, les élèves sont même censés avoir passé une évaluation du niveau A1 du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL).
  • Certains établissements, après avoir constaté que beaucoup d’élèves choisissaient l’espagnol en lieu et place de l’anglais, ont vu la répartition anglais/espagnol s’équilibrer une fois expliqué aux élèves que le niveau A2 était celui requis en fin de 5ème (Havila)
  • Pour la majorité des établissements, la non-validation du niveau A2 est devenu exceptionnelle. D’autant plus que le niveau A2 -à l’instar du B2i- est inclus dans la maîtrise du socle commun (Palier 3, compétence 2 : La pratique d’une langue vivante étrangère)
  • La validation du niveau A2 ne passe jamais par une évaluation sommative ; chaque enseignant connaissant ses élèves étant à même d’apprécier leur maîtrise de la langue (aucun besoin de revenir finement sur les capacités participant de chaque niveau)
  • Certains enseignants notent également que les capacités du niveau A2 peuvent être validées quand celles-ci sont en cours d’acquisition. Ainsi, il est très difficile de noter que certaines capacités sont tout simplement non acquises (le seul cas étant que l’enseignant n’ait tout simplement pas travaillé ces capacités).

Pour le choix de l’espagnol pour le niveau A2, les raisons avancées sont la nouveauté de la matière, son apparente facilité (les premières évaluations étant souvent meilleures qu’en anglais), une difficulté phonétique moindre (en comparaison de l’anglais).

En conclusion, tous les collègues ont complétement intégré les réformes de l’apprentissage des langues étrangères ; ainsi sont présentées de manière formelle aux élèves les cinq compétences requises (productions écrite et orale, compréhensions écrite et orale, interaction) et l’ensemble des niveaux du CECRL. Le recours à des grilles d’auto-évaluation sont ainsi mises en place dans certains collèges.

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D. Formations

Les demandes de formations émises par les participants de cette commission ont été les suivantes et seront proposées au catalogue de l’APEP :

  • Reconduction de la préparation à l’admissibilité du CAPES CAER d’anglais et d’espagnol
  • Uilisation des lecteurs numériques en classe (numérisation des cours, choix du matériel technique)
  • Découpage de sa progression annuelle en fonction du CECRL

Réforme du CAPES CAER

Depuis 2012, l’admissibilité au CAPES CAER d’anglais ou d’espagnol se fait sur dossier (à envoyer en deux exemplaires au ministère de l’Education Nationale). Ce dossier se scinde en deux parties : deux pages de CV et 6 pages présentant une séquence pédagogique validée par le chef d’établissement de l’enseignant. En 2015, un niveau master 2 (bac + 5) sera exigé de tout candidat à cette épreuve ; les maîtres auxiliaires non titulaires de ce niveau de diplôme ne pourront donc plus se présenter à l’épreuve. L’Alliance Scolaire propose une formation au deuxième trimestre (en fonction du nombre d’inscrits à cette formation) qui présentera les aspects techniques du dossier RAEP.

Le lien suivant détaille cette réforme :
http://www.education.gouv.fr/cid4929/nouvelle-epreuve-d-admissibilite-de-certains-concours-internes.html

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E. Déroulement de la prochaine commission

Durant la prochaine commission d’anglais et d’espagnol, nous invitons les enseignants à venir nombreux. Contrairement à la première commission de l’année qui a consisté en une reprise de contact, la deuxième commission devrait aboutir sur une séquence commune (pouvant être utilisé en 3ème comme en seconde). Cela permettra aux enseignants de confronter leurs différentes pratiques, notamment dans l’intégration du CECRL à la préparation de la séquence. Cette séquence s’accompagnera de documents multimédia (extraits de films, extraits sonores). Pour alimenter cette séquence, le travail en commun sera précédé -dans la mesure du possible- de la venue d’un membre du consulat australien ou néo-zélandais que les enseignants pourront interroger sur la thématique de la séquence (à définir avec l’intervenant).

En espagnol, un travail identique pourra être effectué si le nombre de participants le permet.

Cette première commission de l’année 2010 était animée par Catherine Kasarherou. Les professeurs présents à cette commission étaient les suivants : Imelda Hnanyine (Havila), Jennifer Ly (Hnaizianu), Louis Huna (Eben-Eza), Brigitte Wacalie, Casimir Runa (Boaouva Kaleba), Catherine Kasarherou, Sinane Ihage, Jane Cargill, Béatrice Raehm (Lycée Do Kamo). Les établissements non représentés étaient les suivants : Taremen, Dö Mwà, Do Néva et Baganda.

1.  Bilan de début d’année
Les établissements présents ont précisé que le nombre d’heures d’anglais en 6ème a été rétabli à 4 heures par semaine après la visite de l’inspecteur, M. Bernard.

Beaucoup d’établissements  n’ont pas de salle multimédia ou seulement un vidéo-projecteur pour mettre à profit les stages TICE comme celui sur PowerPoint. Le seul établissement avec une salle spécialisée est Hnaizianu mais il n’y a plus de vidéo projecteur disponible.

Deux classes ont été fermées à Havila une sixième  et à Eben Eza une quatrième AS. Ailleurs, les effectifs sont irréguliers avec des classes de 3ème très peu chargées. Tous les établissements ont des manuels mais parfois très anciens à Eben Eza par exemple pour les 5ème, 4ème et 3ème. Le collège de Poum signale un problème de discipline en dehors des cours car il manque un surveillant d’externat. Par conséquent les enseignants passent  beaucoup de temps à faire régner l’ordre au détriment de l’apprentissage.

Le collège de Hnaizianu a fait part de ses projets 2010 : visites des bateaux australiens, participation à la semaine de la science (panneaux en anglais sur les animaux endémiques), organisation d’une semaine des langues et projet de croisière Nouméa-Lifou.
Le lycée Do Kamo a fait l’inventaire des filières professionnelles. Une nouveauté : la LV2 est rajoutée dans le cursus bac PRO.  Les élèves pourront passer une certification du niveau B1 en LV1.

Les collègues enseignant dans les classes de 3ème ont précisé qu’une majorité d’élèves ont encore choisi l’espagnol pour le niveau A2 du brevet 2009 au détriment d’un investissement plus grand en anglais.

A signaler une nouvelle enseignante au collège de Boaouva Kaleba. Ayant une formation touristique, elle est dans l’attente de la reconnaissance de ses diplômes et elle souhaiterait pouvoir s’inscrire aux stages pour débutants organisés par le public.
2. Bilan des inspections
Un tour de table a été fait pour témoigner des inspections faites l’année dernière. Les enseignants regrettent l’attitude peu coopérative de l’inspecteur, voire même une présence déstabilisante pour les élèves (intervention de l’inspecteur les 10 premières minutes et remarques désobligeantes devant tout le monde, est-ce vraiment pédagogique ?).  Les enseignants qui sont dans l’attente de conseils  ne pensent pas avoir eu la visite d’un partenaire. Après avoir été fortement critiqués, les enseignants auraient souhaité qu’un tutorat leur soit proposé ou des formations ciblées sur leurs besoins et leurs lacunes. Doit-on penser que les inspecteurs du public souffrent en inspectant les professeurs du privé ?

Finalement la majorité des inspections n’a pas marché, doit-on pour autant penser que nos collègues ne sont pas aptes à enseigner ? Par conséquent leur carrière stagne à moins de passer un concours.
Certains collègues inspectés regrettent de ne pas recevoir leur rapport ou leur note dans des délais raisonnables.
Certains collègues ont suivi la formation en 3 mois pour le CAPES mais ils n’ont  pas été retenus. Néanmoins tous sont satisfaits de la formation mais ils réalisent que la quantité de travail est  trop importante lorsque l’on est en poste.

3. Les besoins en formation
Les enseignants présents ont souhaité qu’une formation sur le traitement du son soit organisée.

4. Questions diverses
Une date pour la prochaine commission a été proposée le vendredi  8 octobre et non pas le samedi 9 octobre. Cette prochaine commission pourrait se dérouler dans la salle vidéo du lycée Do Kamo afin de montrer l’utilisation de certains logiciels pour la capture du son.
En conclusion, les constats de début d’année sont assez semblables à ceux de 2009. Cette année tous les établissements ne sont pas représentés. La responsable de la commission se demande pourquoi il n’y a pas de réactions du bureau pédagogique lorsque des requêtes sont faites comme par exemple un ou une assistante en anglais itinérante pour L’Alliance Scolaire et d’une manière générale aux difficultés rencontrées par les enseignants dans leur établissement.

Catherine Kasarhérou
Professeur d’anglais au Lycée Do Kamo